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    Lorsque dans l’herbe mûre aucun épi ne bouge,
    Qu’à l’ardeur des rayons crépite le froment,
    Que le coquelicot tombe languissamment
    Sous le faible fardeau de sa corolle rouge,

    Tous les oiseaux de l’air ont fait taire leurs chants ;
    Les ramiers paresseux, au plus noir des ramures,
    Somnolents, dans les bois, ont cessé leurs murmures,
    Loin du soleil muet incendiant les champs.

    Dans les blés, cependant, d’intrépides cigales
    Jetant leurs mille bruits, fanfare de l’été,
    Ont frénétiquement et sans trêve agité
    Leurs ailes sur l’airain de leurs folles cymbales.

    Frémissantes, debout sur les longs épis d’or,
    Virtuoses qui vont s’éteindre avant l’automne,

    Elles poussaient au ciel leur hymne monotone,
    Qui dans l’ombre des nuits retentissait encor.

    Et rien n’arrêtera leurs cris intarissables;
    Quand on les chassera de l’avoine et des blés,
    Elles émigreront sur les buissons brûlés
    Qui se meurent de soif dans les déserts de sables.

    Sur l’arbuste effeuillé, sur les chardons flétris
    Qui laissent s’envoler leur blanche chevelure,
    On reverra l’insecte à la forte encolure.
    Plein d’ivresse, toujours s’exalter dans ses cris ;

    Jusqu’à ce qu’ouvrant l’aile en lambeaux arrachée,
    Exaspéré, brûlant d’un feu toujours plus pur,
    Son œil de bronze fixe et tendu vers l’azur,
    Il expire en chantant sur la tige séchée.
    c'est l'ete,les cigales chantent

     Jules Breton

     

     

     

    Bonjour les amies

    Bon et bien ma création à ce défi, je la passe quand même aujourd'hui
    Comme il y en a d'autres a venir, je ne voudrai pas faire bouchon

    Je vous souhaite une très bonne journée

      

    Gros bisous de votre amie

     

              Merci beaucoup pour ta visite sur mon blog Eté, 

     


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